FAQ : Tout ce qu’il faut savoir sur la facturation électronique

À partir du 1er septembre 2026, l’envoi et la réception des factures au format électronique ne seront plus une option, mais une obligation progressive. Cette page répond à toutes les questions les plus fréquentes sur la facturation électronique pour vous aider à comprendre les enjeux, les modalités, les échéances et les bonnes pratiques liées à cette transition.

Comprendre la réforme

Qu’est-ce que la facturation électronique ?

La facturation électronique désigne un processus de facturation entièrement dématérialisé, depuis l’émission jusqu’à la réception. Contrairement à un simple PDF envoyé par mail, elle repose sur un format structuré lisible automatiquement par des systèmes informatiques, garantissant ainsi une transmission fluide et contrôlée.

Pourquoi la facturation électronique devient-elle obligatoire ?

Cette réforme vise à lutter plus efficacement contre la fraude à la TVA, à simplifier les déclarations fiscales et à améliorer la transparence des échanges commerciaux. Elle s’inscrit également dans une logique de modernisation des processus administratifs des entreprises.

Qu’est-ce que la réforme de la facturation électronique ?

Il s’agit d’un projet national encadré par la loi de finances qui impose à toutes les entreprises d’utiliser un système électronique normalisé pour leurs factures interentreprises. Cela implique des obligations nouvelles d’émission, de transmission et de réception de factures selon des formats reconnus.

Quels sont les objectifs de la réforme ?

Les objectifs principaux sont la réduction de la fraude, la simplification administrative, le gain de productivité pour les entreprises et l’amélioration du suivi économique grâce à des données collectées en temps réel.

Entreprises concernées

Qui est concerné par la facturation électronique ?

Toutes les entreprises assujetties à la TVA et établies en France sont concernées par cette obligation, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Cela inclut les indépendants, les TPE, les PME, les ETI et les grandes entreprises.

Quelles entreprises sont concernées par la facturation électronique ?

Les entreprises qui réalisent des transactions B2B sur le territoire français devront émettre et recevoir des factures électroniques. Celles qui ne sont pas assujetties à la TVA ou qui exercent uniquement à l’étranger sont généralement exclues du périmètre.

Les micro-entrepreneurs sont-ils concernés ?

Oui, les micro-entrepreneurs devront également se conformer à l’obligation, d’abord pour la réception dès 2026, puis pour l’émission à partir de 2027. Des solutions simplifiées seront proposées pour faciliter leur mise en conformité.

Les auto-entrepreneurs doivent-ils utiliser la facturation électronique ?

Les auto-entrepreneurs, relevant du régime micro, font bien partie des professionnels concernés. Ils devront être en capacité de recevoir des factures électroniques puis d’en émettre, selon le calendrier prévu pour les plus petites structures.

Calendrier de mise en œuvre

Quand la facturation électronique devient-elle obligatoire ?

L’obligation débutera le 1er septembre 2026 pour la réception, quelle que soit la taille de l’entreprise. L’émission deviendra obligatoire selon un calendrier progressif jusqu’en 2027.

Quel est le calendrier de déploiement de la réforme ?

Le 1er septembre 2026 marque l’entrée en vigueur de l’obligation de réception pour tous, ainsi que l’émission pour les grandes entreprises et les ETI. Les PME devront émettre à partir du 1er septembre 2027.

Fonctionnement et mise en place

Comment fonctionne la facturation électronique ?

Une facture électronique transite par une plateforme agréée (privée) qui la convertit dans un format structuré, assure sa transmission et communique les données à l’administration fiscale. Le tout se fait sans traitement manuel.

Quels formats acceptés pour une facture électronique ?

Trois formats sont reconnus par l’administration : UBL, CII et Factur-X. Ils permettent à la fois une lecture humaine (dans le cas de Factur-X) et une exploitation automatique des données.

Quelles mentions obligatoires dans une facture électronique ?

Les mentions habituelles comme l’identité des parties, la date, le numéro de facture, les montants et les taux de TVA restent obligatoires. À cela s’ajoutent des données complémentaires exigées dans le cadre de la réforme, comme l’identifiant du destinataire.

Qu’est-ce que le e-invoicing ?

Le e-invoicing couvre le dépôt, la transmission et le suivi des factures électroniques. Il s’applique aux opérations commerciales réalisées entre entreprises établies en France et assujetties à la TVA, pour des ventes de biens ou de services sur le territoire national. Certaines activités exonérées de TVA ne sont pas concernées, comme la santé, l’enseignement.

Qu’est-ce que le e-reporting ?

Le e-reporting correspond à la transmission de données fiscales à l’administration pour des opérations non concernées par le e-invoicing. Cela inclut les transactions B2B internationales, les ventes B2C ou encore certains encaissements. La fréquence de transmission dépend du régime de TVA, et les données doivent être transmises via la plateforme (PDP) choisie par l’entreprise.

Comment faire une facture électronique ?

Il faut utiliser un logiciel ou une plateforme compatible, produire la facture dans l’un des formats acceptés, puis la transmettre via une plateforme immatriculée. Le tout doit respecter les exigences de l’administration.

Comment signer une facture électronique ?

La signature électronique n’est pas systématiquement exigée, mais elle renforce la sécurité. Elle peut être ajoutée via une plateforme qualifiée, en garantissant l’authenticité de l’émetteur et l’intégrité du document.

Comment envoyer une facture électronique ?

L’envoi se fait via une plateforme de dématérialisation. L’entreprise choisit un canal conforme pour transmettre la facture dans un format structuré au destinataire, qui peut ensuite la traiter automatiquement.

Comment recevoir une facture électronique ?

L’entreprise recevra ses factures via une plateforme certifiée. Elle doit être en mesure de lire le fichier structuré et de l’intégrer à son système de gestion.

Comment mettre en place la facturation électronique ?

Pour mettre en place la facturation électronique, il faut commencer par identifier les flux concernés, choisir une solution technique compatible, former les équipes à son utilisation et tester les processus avant l’entrée en vigueur de l’obligation. Un accompagnement personnalisé peut aussi s’avérer utile pour garantir une transition efficace.

Plateformes et outils

Qu’est-ce que le Portail Public de Facturation (PPF) ?

Dans ce cadre, lʼAIFE a été chargée de la construction du portail public de facturation, qui jouera un rôle clé dans le dispositif et s’inspirera de Chorus Pro, la solution utilisée depuis 2020 pour la facturation électronique entre les entités publiques et leurs fournisseurs.

Le portail public de facturation assurera la fonction d’annuaire, permettant le routage des factures, et concentrera la transmission des données de facturation et de transaction à l’administration fiscale. Il mettra également à la disposition des entreprises qui le souhaiteraient, en complément des plateformes de dématérialisation partenaires privées, un service minimum permettant l’émission ou la réception de leurs factures.

Qu’est-ce qu’une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP) ?

Une PDP est une plateforme agréée par l’administration fiscale pour assurer l’envoi, la réception et le traitement des factures électroniques selon les normes de la réforme. Elle communique aussi les données à l’administration.

Comment choisir une plateforme de dématérialisation partenaire ?

Le choix dépend des besoins, du volume de factures, de la compatibilité avec les outils existants et du niveau d’accompagnement proposé. Il est important de vérifier que la plateforme est bien immatriculée et respecte les exigences réglementaires.

Peut-on continuer à utiliser son logiciel de facturation actuel ?

Oui, à condition qu’il soit mis à jour pour répondre aux exigences de la réforme. Certains éditeurs adaptent leurs outils ou proposent des connecteurs vers des plateformes certifiées.

Faut-il changer d’outil comptable ou ERP pour être conforme ?

Changer n’est pas toujours nécessaire, mais une mise à niveau peut s’imposer. Si l’outil actuel ne permet pas l’émission au format structuré ou l’envoi via une plateforme reconnue, il faudra envisager une évolution ou un complément.

Aspects légaux et pratiques

Peut-on refuser une facture électronique ?

Non. À partir de la date d’entrée en vigueur, toutes les entreprises devront accepter les factures électroniques dans le cadre réglementaire. Le refus constituerait un manquement aux obligations légales.

Comment archiver les factures électroniques ?

L’archivage doit garantir l’intégrité, la lisibilité et la traçabilité des factures pendant dix ans. L’usage d’un système d’archivage électronique certifié ou d’une plateforme offrant ce service est fortement recommandé.

Quelles sont les sanctions en cas de non-respect ?

Des amendes sont prévues en cas de non-transmission ou de non-respect des formats imposés. Cela peut aller jusqu’à 15 € par facture non conforme, dans la limite de 15 000 € par an. Les obligations déclaratives non remplies peuvent aussi entraîner des pénalités fiscales.

Quels sont les coûts à prévoir ?

Ils varient selon les solutions choisies. Il faut compter les éventuels frais de licence logicielle, d’abonnement à une plateforme, de formation, et parfois d’accompagnement technique pour la mise en place.

Existe-t-il des aides pour accompagner les entreprises dans cette transition ?

Certaines régions, chambres consulaires et dispositifs publics peuvent proposer des aides financières ou un accompagnement gratuit. Il est recommandé de se rapprocher des structures locales pour connaître les dispositifs disponibles.

Comment se préparer efficacement à la transition vers la facturation électronique ?

Il est conseillé de se renseigner sur le calendrier, d’identifier les flux concernés, de former ses équipes, de vérifier la compatibilité des outils et de choisir une plateforme adaptée. Anticiper ces étapes permet une transition fluide.

Bénéfices

Quels sont les avantages de la facturation électronique pour une entreprise ?

Elle permet de gagner du temps, de limiter les erreurs, de réduire les coûts liés au papier, d’améliorer la traçabilité et de simplifier les processus comptables. Elle offre aussi une meilleure visibilité sur les paiements et la trésorerie.

La facture électronique est-elle vraiment plus simple à gérer ?

Une fois mise en place, la facture électronique simplifie le traitement des documents, leur envoi, leur suivi et leur archivage. Elle permet d’automatiser de nombreuses étapes, ce qui réduit la charge administrative au quotidien.